Transatlantique britannique à l'aviron: les "Rames-Dames" françaises à
l'honneur (COMPTE RENDU)
Par Patrick FILLEUX
=(PHOTO)=
PARIS, 10 fév 2010 (AFP) - Les "Rames-Dames", équipage de 4 Françaises (3
polytechniciennes et une ingénieure agronome), ont mis la France à l'honneur,
mercredi à Antigua (Antilles), en signant la 4e place -mais la première au
classement féminin- de la grande course transatlantique à la rame britannique,
le "Woodvale Challenge".
Cette compétition - 5.000 km entre l'île de la Gomera aux Canaries et
Antigua - créée en 1997, met aux prises depuis le 4 janvier, plus de 70
concurrents de six pays (Grande-Bretagne, Afrique du Sud, Etats-Unis, Irlande,
Danemark et France) sur 30 canots, en solo, duo et par équipages de quatre comme
c'est le cas des Françaises sur leur bateau "Rames-Dames".
Le seul autre équipage français de la course, le duo masculin François Lamy
(48 ans) et Benoît Dusser (42 ans), a également signé une belle 3e place sur
leur canot "Karukera", quelques heures avant l'arrivée des "Rames-Dames".
Une cinquantaine de concurrents sont toujours en lice et peinent à ramer
vers les Antilles dans des conditions de mer difficiles.
Les "Rames-Dames" ont mis 64 jours, 4 heures et 19 minutes pour traverser le
grand océan, un exploit qu'elles n'imaginaient pas au départ.
"Nous étions parties dans l'esprit de Coubertin, pour +participer+. Mais
l'esprit de compétition a pris le dessus pendant la course", a raconté par
téléphone à l'AFP, Catherine Remy, la capitaine parisienne du petit bateau de
8,80 m.
Avec ses trois camarades fortes en thème et en bras -la Bordelaise Quitterie
Marque, la Lyonnaise Laurence Grand-Clément, polytechniciennes comme Catherine
et âgées de 30 ans, et la Toulousaine Laurence De Rancourt, 25 ans, ingénieure
agronome- elle avait entrepris cette aventure "par goût commun de l'effort, de
l'endurance et des grands espaces".
Ténacité
--------
"Nous n'avons pas été déçues... Tous les ingrédients de l'aventure maritime
furent au rendez-vous jusqu'au bout, y compris une inversion des vents passant
du nord-est au sud-ouest, très rare en cette saison. Du coup, on a reculé de
plusieurs milles nautiques ou fait du surplace pendant plusieurs jours",
a-t-elle ajouté.
"Ce fut plus dur que ce que nous avions imaginé, physiquement et
mentalement. Mais notre secret fut notre ténacité. Il y eut des moments
difficiles, des prises de bec... Vivre à quatre pendant deux mois, au milieu de
l'eau, coincées sur notre petit esquif ballotté par le vent et les flots ne fut
pas toujours évident. Mais envers et contre tout, nous nous sommes accrochées
aux avirons en refusant de céder un pouce d'océan".
"Si tu lâches rien, tu avances, conclut Catherine Remy. Avancer, c'est la
vie".
Les "Rames-Dames" avaient édicté, avant leur départ, une charte de bonne
conduite dont les vertus cardinales étaient affichées dans leur petit habitacle:
"bienveillance, donner le meilleur de soi-même, discipline et... garder le sens
de l'humour".... Un cocktail gagnant.
pf/jgu
AFP
l'honneur (COMPTE RENDU)
Par Patrick FILLEUX
=(PHOTO)=
PARIS, 10 fév 2010 (AFP) - Les "Rames-Dames", équipage de 4 Françaises (3
polytechniciennes et une ingénieure agronome), ont mis la France à l'honneur,
mercredi à Antigua (Antilles), en signant la 4e place -mais la première au
classement féminin- de la grande course transatlantique à la rame britannique,
le "Woodvale Challenge".
Cette compétition - 5.000 km entre l'île de la Gomera aux Canaries et
Antigua - créée en 1997, met aux prises depuis le 4 janvier, plus de 70
concurrents de six pays (Grande-Bretagne, Afrique du Sud, Etats-Unis, Irlande,
Danemark et France) sur 30 canots, en solo, duo et par équipages de quatre comme
c'est le cas des Françaises sur leur bateau "Rames-Dames".
Le seul autre équipage français de la course, le duo masculin François Lamy
(48 ans) et Benoît Dusser (42 ans), a également signé une belle 3e place sur
leur canot "Karukera", quelques heures avant l'arrivée des "Rames-Dames".
Une cinquantaine de concurrents sont toujours en lice et peinent à ramer
vers les Antilles dans des conditions de mer difficiles.
Les "Rames-Dames" ont mis 64 jours, 4 heures et 19 minutes pour traverser le
grand océan, un exploit qu'elles n'imaginaient pas au départ.
"Nous étions parties dans l'esprit de Coubertin, pour +participer+. Mais
l'esprit de compétition a pris le dessus pendant la course", a raconté par
téléphone à l'AFP, Catherine Remy, la capitaine parisienne du petit bateau de
8,80 m.
Avec ses trois camarades fortes en thème et en bras -la Bordelaise Quitterie
Marque, la Lyonnaise Laurence Grand-Clément, polytechniciennes comme Catherine
et âgées de 30 ans, et la Toulousaine Laurence De Rancourt, 25 ans, ingénieure
agronome- elle avait entrepris cette aventure "par goût commun de l'effort, de
l'endurance et des grands espaces".
Ténacité
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"Nous n'avons pas été déçues... Tous les ingrédients de l'aventure maritime
furent au rendez-vous jusqu'au bout, y compris une inversion des vents passant
du nord-est au sud-ouest, très rare en cette saison. Du coup, on a reculé de
plusieurs milles nautiques ou fait du surplace pendant plusieurs jours",
a-t-elle ajouté.
"Ce fut plus dur que ce que nous avions imaginé, physiquement et
mentalement. Mais notre secret fut notre ténacité. Il y eut des moments
difficiles, des prises de bec... Vivre à quatre pendant deux mois, au milieu de
l'eau, coincées sur notre petit esquif ballotté par le vent et les flots ne fut
pas toujours évident. Mais envers et contre tout, nous nous sommes accrochées
aux avirons en refusant de céder un pouce d'océan".
"Si tu lâches rien, tu avances, conclut Catherine Remy. Avancer, c'est la
vie".
Les "Rames-Dames" avaient édicté, avant leur départ, une charte de bonne
conduite dont les vertus cardinales étaient affichées dans leur petit habitacle:
"bienveillance, donner le meilleur de soi-même, discipline et... garder le sens
de l'humour".... Un cocktail gagnant.
pf/jgu
AFP